Vous faites face à un licenciement ? Une rupture ? La perte de quelque chose (quelqu’un) qui vous est cher ? C’est difficile et vous avez l’impression que votre vie est complètement chamboulée comme si une tornade avait fait irruption dans votre vie ?
Dans ces moments-là, on a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête en l’espace d’un instant, nous perdons parfois tous nos repères et nous nous sentons dévastés.
Ces émotions, ce chaos dans notre tête et dans notre coeur sont parfaitement normaux. Cette perte va nécessiter de « faire le deuil ».
Faire le deuil
« Faire le deuil », c’est le processus d’adaptation psychologique d’un individu face au choc qu’il vient de subir, quelle qu’en soit la nature. Cela va au-delà de la perte d’un être aimé, par exemple : la fin d’un projet d’équipes, un licenciement, un départ à l’étranger, la fin des études, une fusion d’entreprise, un changement de patron, etc…
C’est un processus tout-à-fait normal et universel. Il s’agit d’un cheminement que connaît toute personne confrontée à une perte jusqu’à ce qu’elle réapprenne à vivre en l’absence de ce qu’elle a perdu.
La courbe du deuil
Elisabeth Kübler-Ross, est une psychiatre helvético-américaine, pionnière de l’approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie. Connue pour sa théorisation des différents stades émotionnels par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine, elle a appliqué sa théorie à toute forme de perte catastrophique.
Son modèle se présente de la manière suivante (adapté librement) :
Selon E. Kübler-Ross chaque deuil relève d’une démarche singulière, et que ces étapes ne se déroulent pas nécessairement dans l’ordre indiqué ci-dessus. De même que toutes les étapes ne sont pas vécues par toutes les personnes, chaque étape pouvant se manifester de façon plus ou moins forte, et plus ou moins longtemps, suivant les personnalités.
Première étape : la « descente »
Le deuil commence toujours par un choc. Celui-ci entraîne une phase de sidération et de déstabilisation intense.
S’ensuit une étape de déni où l’on refuse ce qui nous arrive : « cela ne peut pas m’arriver à moi », « pas moi, pas maintenant », « non…..c’est impossible, vous vous trompez… », etc.
La colère se traduit par de la rage, du dégoût, peut-être un sentiment d’injustice, d’accusation. On aura une tendance à transférer la responsabilité sur autrui « pourquoi moi et pas mon collègue qui n’en fiche pas une ? », « ce n’est pas juste », « ils n’avaient pas le droit ».
Des sensations de culpabilité et de doute peuvent aussi s’installer « si seulement je n’avais pas dit mes quatre vérités lors du dernier entretien », «
D’une sensation enragée aux doutes, l’insécurité fait son apparition : « serais-je capable de trouver un nouveau travail ? », « suis-je assez bien ? », « suis-je assez compétent? », etc. Apparaît ici également des questionnements très concrets en lien avec les aspects matériels, mobilité, argent.
Lorsqu’on touche le fond, qui est en réalité une étape décisive (et difficile) pour affronter la réalité, on se rend réellement compte qu’il n’y a plus rien à faire, plus rien à changer. C’est souvent là, que l’on ne dit plus grand chose, et que les larmes sortent telle une libération.
Deuxième étape : remonter la pente
Une fois que les larmes ont coulé (et qu’elles ont bien coulé), la personne peut alors se pardonner à soi-même et ne plus se laisser envahir par la culpabilité de ce qu’elle aurait pu ou du faire (et qui n’aurait rien changé). Puis, petit-à-petit, vient le pardon aux auteurs de la perte.
Après ces étapes d‘acceptation et d’intégration, la personne est alors en quête de sens et de renouveau.
Très souvent, lorsqu’une solution au problème a été trouvé, la personne se retourne sur son vécu et se rend compte que « grâce à cela…, j’ai pu… ». Elle reconnaît alors que cette perte, ce deuil, lui a permis de faire des choses non envisageables jusqu’alors. C’est ce qu’on nomme le « cadeau caché » ☺️.
Se faire aider
Certaines personnes restent parfois « bloquées » sur l’une ou l’autre phase (comme la colère, l’insécurité) ce qui entrave leur évolution et les empêche de se sentir sereines.
N’hésitez pas à demander rapidement du soutien à une personne de confiance (ami, thérapeute, coach) pour vous aider à passer les étapes plus rapidement et plus en conscience. Vous retrouverez ainsi une sérénité durable.
Par le biais du coaching professionnel, accompagner le deuil consiste à mettre de la conscience sur l’existence même des étapes à traverser et évidemment à accompagner son client avec bienveillance et respect.